La SNCF ouvre une nouvelle page sur le marché ferroviaire italien

Les ambitions de la SNCF ne se limitent pas à l’Hexagone. Voilà que la compagnie ferroviaire française s’apprête à secouer les rails italiens, s’engageant à grande vitesse sur un terrain étranger qui n’a jamais été aussi stratégique. D’ici 2026, la SNCF prévoit de lancer ses propres liaisons intérieures en Italie, avec l’intention claire de séduire un public toujours plus large sur le marché européen. Cette décision bouscule les habitudes des voyageurs et promet de réécrire la carte des trajets transalpins.

Un cap nouveau pour le réseau européen

L’annonce a été portée par Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, et Alain Krakovitch, à la tête du TGV-Intercités, lors des Dialogues franco-italiens pour l’Europe. L’événement parisien a servi de tremplin à cette annonce : la SNCF s’apprête à faire rouler ses TGV sur les lignes intérieures de la péninsule italienne dès 2026. Au programme, jusqu’à treize allers-retours quotidiens, reliant le nord au sud, mais aussi des axes est-ouest, pour quadriller le territoire italien.

Il ne s’agit pas d’une simple extension de service, mais d’une offensive réfléchie pour renforcer la présence de la SNCF sur le continent. L’objectif affiché : s’emparer d’environ 15 % du marché italien de la grande vitesse, un secteur qui attire déjà 56 millions de passagers par an. Cette nouvelle donne, c’est aussi une aubaine pour ceux qui veulent passer un week-end en Italie sans galérer avec les correspondances ou multiplier les heures de trajet.

Un partenariat forgé par l’expérience

Le choix de l’Italie ne doit rien au hasard. Depuis plus d’une décennie, la SNCF fait rouler ses trains entre Paris, Turin et Milan. Cette expérience transfrontalière lui donne les clés pour s’implanter en douceur et garantir un niveau de service rodé. L’ancrage économique entre la France et l’Italie facilite aussi cette expansion, renforçant la confiance des deux côtés de la frontière.

Au-delà de l’aspect commercial, cette avancée porte une ambition claire : faire du rail la solution évidente face aux enjeux écologiques. Privilégier le train, c’est parier sur une mobilité moins polluante, mieux adaptée aux attentes environnementales d’aujourd’hui. La SNCF, avec ce projet, veut accélérer cette transition vers des déplacements plus responsables, en s’appuyant sur l’expérience acquise depuis 2011.

Le train, nouvelle star du continent

Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique européenne. D’autres acteurs, espagnols ou italiens, n’hésitent plus à s’implanter sur le marché français : les frontières s’effacent sur les rails et la concurrence se réveille. Pour les passagers, c’est la promesse d’une offre diversifiée, de tarifs qui s’ajustent et d’un réseau en pleine effervescence. Les choix se multiplient, et la mobilité durable prend le dessus, étape après étape.

L’arrivée de la SNCF sur le marché italien illustre cette capacité à s’adapter, à innover, à s’ouvrir à la diversité des attentes européennes. À mesure que les trains gagnent du terrain sur l’avion, la SNCF montre qu’elle sait jouer sur plusieurs tableaux, en France comme ailleurs.

Des trajets réinventés pour les voyageurs

Concrètement, qu’est-ce que cela change pour les passagers ? D’abord, une palette d’options élargie. Les TGV pourront relier Turin, Milan, Rome, Naples et Venise, sans passer par la case correspondance ou les heures d’attente. Planifier un déplacement entre deux grandes villes italiennes deviendra aussi simple que d’attraper un train entre Paris et Lyon.

Le confort et la technologie ne sont pas oubliés. Les nouveaux trains promettent une expérience moderne, avec des sièges pensés pour les longs trajets et une connexion Wi-Fi qui tient la route. On pourra donc consulter ses mails ou réserver un restaurant en ligne grâce à des connexions Wi-Fi robustes, tout en filant à travers la campagne italienne.

La fréquence élevée des trains permettra aussi de se décider à la dernière minute, sans sacrifier le confort ou la rapidité. Ce sont ces détails qui font la différence, et qui pourraient bien convaincre une nouvelle génération de voyageurs de choisir le rail, en France comme en Italie.

Le marché ferroviaire européen est en train de changer de visage, et la SNCF s’y taille une place de choix. Les rails ne connaissent pas de frontières : demain, monter dans un TGV à Milan pour descendre à Naples n’aura plus rien d’inhabituel. Reste à voir si les voyageurs répondront présents et si le train, une fois encore, prendra de vitesse la routine des déplacements.

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