Le prix du visa Schengen n’a rien d’anodin, et le chiffre ne cesse de grimper. Depuis mars 2020, passer la frontière européenne coûte 80 euros aux adultes, soit 20 euros de plus qu’auparavant. Les enfants de 6 à 12 ans paient désormais 40 euros. Même en cas de refus, le montant déboursé reste perdu. Pas de remboursement, pas de recours possible, la règle est stricte.Pour certains profils, le tableau s’éclaircit : étudiants boursiers, enfants de moins de six ans ou certaines nationalités bénéficient d’exonérations ou de tarifs réduits. Mais la réalité reste nuancée : le montant final varie selon la nationalité du demandeur, la durée ou le motif du séjour. À cela s’ajoutent parfois des frais de service imposés par les centres agréés, qui font grimper la note de quelques dizaines d’euros supplémentaires.
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À quoi correspondent vraiment les frais de visa Schengen ?
Le visa Schengen n’est pas qu’une simple autorisation de passage pour franchir une frontière européenne. Derrière le tarif se cache tout un arsenal de formalités : analyse de dossier, contrôles de sécurité, gestion biométrique, vérifications documentaires. Depuis le 11 juin 2024, le tarif du court séjour est fixé à 90 euros pour les adultes, avec une hausse de dix euros. Les enfants de 6 à 12 ans règlent 45 euros. Pour certains pays peu coopératifs sur le plan diplomatique, la facturation s’envole à 135, voire 180 euros.
Pour vous orienter, voici les types de visas les plus répandus et leurs caractéristiques :
- Visa Schengen court séjour : 90 jours autorisés sur une période de 180 jours dans tout l’espace Schengen.
- Visa de long séjour : pour résider plus de 90 jours en France exclusivement, avec un coût de 99 euros.
La Commission européenne pose les grands principes, mais chaque État adopte ses propres modalités de dépôt et d’instruction. En pratique, votre paiement couvre bien plus qu’un simple autocollant collé sur le passeport : il soutient tout le dispositif administratif, du prélèvement des empreintes digitales à l’examen détaillé de vos ressources et garanties d’assurance.
L’assurance voyage est également un incontournable. Elle doit, pour chaque visa Schengen, protéger contre l’accident ou la maladie, rapatriement compris : selon la compagnie et la durée du séjour, prévoyez entre 30 et 60 euros en supplément. La plateforme EU Visa Application Platform (EU VAP) promet de simplifier les démarches, mais le tarif ne bouge pas pour autant.
Tarifs officiels, exceptions et réductions : ce qu’il faut retenir
Dans la grande majorité des cas, le visa Schengen coûte désormais 90 euros pour les adultes depuis juin 2024. Ce montant ne concerne pas les ressortissants de pays considérés comme non coopérants : pour ceux-là, la facture grimpe, parfois jusqu’à 180 euros. Les enfants de 6 à 12 ans paient 45 euros, tandis que les moins de six ans sont totalement exonérés.
Pour les séjours plus longs en France, le visa de long séjour plafonne à 99 euros, peu importe la raison du séjour. Par contraste, l’Indonésie applique un visa à l’arrivée facturé 27 euros pour 30 jours, renouvelable pour la même durée et le même tarif. Les e-visas, tel le Visiteur C1 (54 euros pour 60 jours, renouvelable à 120 euros), exigent quant à eux de solides justificatifs : ressources, validité du passeport et billet de continuation sont incontournables.
Quelques réalités du terrain illustrent la diversité des situations :
- Certains touristes profitent d’une gratuité sur les petits séjours : c’est le cas pour les Philippines (moins de 30 jours), le Brésil, la Tunisie et le Panama (moins de 90 jours).
- À l’inverse, la Chine réclame entre 35 et 100 euros, le Cameroun 115 euros.
- Pour l’Indonésie, les visas « Tourisme D1 » à entrées multiples : 175 euros pour un an, 350 euros pour deux ans, jusqu’à 879 euros pour cinq ans, avec des séjours de 60 jours par entrée.
Il existe selon les nationalités, la durée ou la raison du séjour, des cas d’exonération ou de réduction grâce à des accords bilatéraux. Entrée simple, multiple, e-visa ou à l’arrivée : chaque formule implique des justificatifs adaptés et une lecture attentive des conditions imposées.
Frais cachés et dépenses annexes : ne vous laissez pas surprendre
Le montant affiché au guichet n’est qu’une part du budget à anticiper. Les centres spécialisés qui gèrent la majorité des dépôts imposent des frais de service allant de 25 à 50 euros. Difficile d’y échapper si la demande transite par ces plateformes. La prise d’empreintes digitales, désormais automatique, ajoute environ 20 euros à la note finale. Certains pays ont introduit leur propre taxe touristique : à Bali, chaque séjour entraîne une contribution supplémentaire de 9 euros.
Du côté de l’assurance voyage, le tarif varie selon l’âge et le temps passé sur place, la fourchette fréquemment rencontrée oscillant entre 30 et 60 euros, que l’on parte pour Schengen, la Chine ou encore Cuba. L’échéance de septembre 2025 verra apparaître la carte d’arrivée numérique All Indonesia : formalités d’immigration, douane et santé fusionnées, à compléter en ligne avant le départ. Pour l’Indonésie, le billet de continuation est toujours requis, entraînant parfois l’achat d’un second billet non remboursable.
Sans oublier les frais bancaires : retrait ou paiement à l’étranger, chaque geste peut occasionner une commission imprévue selon votre carte. Au fil des démarches, de nouveaux prélèvements s’ajoutent, révélant un panorama de dépenses souvent minimisées lors du premier calcul.
Comment préparer sa demande sans se ruiner : conseils pratiques et astuces
Mieux vaut anticiper chaque dépense. Avant de se lancer, identifiez tous les frais de service des centres agréés : la note grimpe généralement entre 25 et 50 euros supplémentaires. Quand le dépôt direct en ambassade ou au consulat est possible, l’attente peut s’allonger mais on évite la facturation annexe des intermédiaires spécialisés.
Autre précaution indispensable : la vérification attentive des pièces justificatives requises. Un dossier incomplet est systématiquement refusé et aucun montant ne sera rétrocédé. Pour l’Indonésie, un billet de continuation doit accompagner la demande : il sera exigé dès l’arrivée. Quant à l’assurance voyage, comparez les offres en ligne : pour la plupart des pays, la couverture standard, comprise entre 30 et 60 euros par voyage, suffit.
Pour y voir plus clair sur les principaux tarifs, gardez en tête ces repères :
- Le Visa Schengen : 90 euros pour un adulte, 45 euros pour les enfants de 6 à 12 ans.
- Le visa à l’arrivée indonésien : 27 euros à verser sur place, renouvelable aux mêmes conditions.
- L’e-visa Visiteur C1 : 54 euros, avec formalités strictes (ressources, billet de sortie, validité du passeport).
Approchez-vous des services officiels, ambassades ou consulats, pour accéder à la documentation la plus fiable. Pour régler les frais, choisissez de préférence une carte bancaire qui ne prélève pas de commission sur les paiements en devises. Vérifiez chaque ligne d’instructions, limitez les intermédiaires, et surtout, assurez-vous d’avoir tout réuni avant le dépôt de la demande : vos économies s’en porteront mieux.
Préparer un départ, c’est apprendre à décortiquer chaque chiffre, à traquer les frais cachés, à contourner les pièges des formulaires. Ce qui ne devait être qu’un simple visa laisse parfois une trace bien plus lourde sur le relevé bancaire qu’espéré. Reste à voir quelle sera la prochaine marche gravie la veille d’un nouveau départ…


